mercredi 22 avril 2009

Deux poids, deux mesures

Une série en X épisodes
Episode n°: ?

Bernard Le Naïl , dans son hommage à Gwennole ar Menn a rappelé la collaboration par correspondance que celui-ci a entretenu avec Roparz Hemon.
Cela n'enlève rien à la grandeur de l'homme bien au contraire car il ne fait nul doute que cette collaboration s'est établie en fonction de l'apport de Roparz Hemon à la langue et à la culture bretonne et non en fonction de son attitude et de son positionnement lors de la période trouble de l'occupation (si tant est qu'il ait véritablement quelque chose à se reprocher).
Gwennole ar Menn savait faire la part des choses et c'est tout à son honneur.

Cela m'amène à évoquer l'affaire du lycée Diwan, il y a quelques années, alors qu'il s'appelait Roparz Hemon . Diwan a été contraint de le débaptiser. Il est certain que le comité directeur de Diwan n'est composé que de fachos et que le lycée a ainsi été nommé en conséquence. Qui peut raisonnablement croire cela?
Le lycée a été nommé ainsi pour le travail linguistique considérable de Roparz Hemon ha setu tout.
La contrainte dont a été l'objet Diwan apparaît d'autant plus scandaleuse lorsque l'on sait,par exemple, que la mémoire de Jacques Chardonne , écrivain collaborationiste qui avait jusqu'à son bureau à Berlin durant la guerre et dont , ce qui pourrait paraître, aux yeux de certains une ironie de l'Histoire, un excellent roman:les Destinées sentimentales a été adapté à l'écran par un cinéaste juif: Olivier Assayas (le roman lui-même n'a rien de fascisant) s'est vu honorée par l'attribution de son nom au fronton d'établissements scolaires publics.
Sans doute , le crime est-il plus grand lorsqu'on est un nationaliste et faciste breton ou simplement supposé tel que lorsqu'on est un nationaliste et faciste français avéré..sans doute…

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