dimanche 29 novembre 2009

Ret eo da gouarnamant Sarkozy adwelout e raktres: Le gouvernement Sarkozy doit revoir son projet

Le 27 novembre 2009: après un voeu relatif à l'appel "L'ultimatum climatique" qui a pour but d'inciter les décideurs à des engagements très fort lors du sommet de Copenhague qui aura lieu du 7 au 19 décembre prochain, le Conseil Municipal d'Hennebont a voté à une écrasante majorité une proposition de voeu de l'Association des Petites Villes de France (A.P.V.F) invitant le gouvernement Sarkozy à revoir son projet de réforme territoriale et fiscale.
Ci-dessous le texte de mon intervention :
"Au delà du discours sur le mille-feuille administratif, qui a sa part de vérité, et des paroles se voulant rassurantes de monsieur le Premier Ministre au congrès des Maires, nous devons, effectivement, nous interroger sur la méthode, c’est à dire les réformes en cours, qui laisse pour le moins à désirer.
Il y a 20 ou 30 ans, ma formation politique avait popularisé le slogan : « Paris nous pompe ». Aujourd’hui de toute évidence, il serait juste de dire : « Neuilly nous trompe »..
Neuilly nous trompe d’abord en déclarant vouloir aller de l’avant alors que la notion même d'intérêt régional est niée à travers le projet de suppression de la « compétence générale » que le législateur a confiée aux régions il y a 25 ans.
Or, sans la clause de « compétence générale » l'Université de Bretagne Sud, par exemple, n'existerait pas car la Région, comme les autres niveaux de collectivité, a dû la cofinancer pour qu'elle sorte des cartons. Constatons que c'est ce même pouvoir voulant supprimer cette clause qui a imposé à la Région en 2008 un engagement de 650 millions d'euros pour consentir lui-même à engager un milliard dans le projet « Bretagne Grande Vitesse » pourtant déclaré d'intérêt national. Alors, faut-il parler de duplicité ou d'aveuglement de la part du pouvoir central?
La suppression de la clause de « compétence générale » additionnée à l'élection de 80% des futurs « conseillers territoriaux » non plus à l'échelle de la Région mais dans des cantons, c'est-à-dire sur une profession de foi forcément localiste, cela signifie tout simplement la négation de la Bretagne comme territoire où peut s'exprimer l'intérêt général. C'est effectivement un retour de trente ans en arrière et donc une recentralisation sans précédent au moment même où nous venons de l’évoquer doit avoir lieu le sommet de Copenhague sur le climat et où, selon l’ONU, les régions apparaissent comme l’échelon pertinent pour lutter contre le dérèglement climatique. Le décalage pour ne pas dire la contradiction entre les déclarations du gouvernement sur le dérèglement climatique et ce qu’il compte faire des Régions apparaît ainsi de façon flagrante.

Par ailleurs, où est la simplification de la carte administrative censée justifier cette pseudo-réforme? Bien au contraire elle crée un échelon supplémentaire à double déclinaison (bonjour la simplification!): les « métropoles », statut réservé aux actuelles communautés urbaines ou d'agglomération de plus de 450.000 habitants, et les « pôles métropolitains » (sorte de 2ème division) qui « regroupent des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre formant un ensemble de plus de 450.000 habitants (et dont) l'un d'entre eux comporte plus de 200.000 habitants ».

La loi prévoit que ces « métropoles », qui seraient au nombre de 8 (dont Nantes), puissent s'approprier les compétences économiques des régions et des départements car « les compétences économiques sont en effet prioritaires pour la réussite des métropoles françaises dans la compétition urbaine européenne et internationale ». Ici l'idéologie qui sous-tend ce projet de loi apparaît crûment: celle d'une Europe livrée à l'ultralibéralisme par la compétition sauvage entre les aires urbaines, au mépris du souci des équilibres de développement à l'intérieur des régions. C'est toute la tradition bretonne, fondée sur un maillage urbain fait de villes petites ou moyennes, qui est mise à bas, au profit d'une vision « midi-pyrénéenne »: Toulouse et le désert autour. C'est une perspective inacceptable pour la Bretagne. Notons aussi que cette métropolisation à marche forcée, en concentrant davantage les activités économiques dans les villes les plus grandes et en allongeant les navettes quotidiennes domicile-travail (car le foncier et l'immobilier seront inaccessibles en ville aux revenus faibles ou moyens), ira fatalement à l'encontre des objectifs fixés dans les lois dites du Grenelle de l'environnement que sont la lutte contre l'étalement urbain et la réduction des émissions de gaz à effet de serre générées par les transports (là encore on voit le double discours )
Neuilly nous dit aussi qu’il faut alléger considérablement la fiscalité des entreprises au nom de la compétitivité. La conséquence est évidente : alors qu’aujourd’hui, le citoyen et l’entreprise contribuent presque à part égale aux budgets locaux, le gouvernement met l’impact majeur sur le citoyen. Neuilly nous dit qu’il faut que les collectivités se gèrent mieux. Pour cela, il faudrait renforcer leur capacité d’initiative et donc leur autonomie fiscale. En supprimant une part majeure de l’impôt local et en nous le compensant par des dotations et des prélèvements nationaux, le gouvernement nous prépare comme nous l’avons vu précédemment à une gigantesque recentralisation fiscale . En clair, la centralisation qui est un échec de gestion pour un état surendetté est érigée en modèle pour les collectivités. Il y a bien là une démarche scandaleuse à rebours de l’histoire et du bon sens.

Le sens des projets du gouvernement est double : d’abord, prendre dans la caisse de l’Agglo, d’un département qu’on ne supprime pourtant pas et de la région, pour retrouver les moyens de faire payer par la France entière, par toutes les régions, la seule Région capitale du grand Paris, avec des méthodes qui ont pour but d’en faire surtout le grand Neuilly ! C’est un holp-up fiscal sans précédent qui affaiblira la capacité d’investissement public sur notre territoire.

Mais le sens de tout cela, c’est aussi de lutter contre l’action publique : en privant les collectivités de moyens de gestion, il y a là une stratégie pour remettre les grands groupes dont les sièges sont à la Défense dans le jeu de la gestion de l’eau, du transport, de la restauration publique voire de la culture, pour leur profit et non au profit de l’habitant.

Voilà donc une réforme qui recentralise les richesses et les commandes, au profit du libéralisme et au détriment de notre développent local.
Cela nous concerne d’autant plus, habitant le Pays de Lorient que cette réforme est faite au nom de l’industrie productive. Là ce n’est pas une tromperie, c’est une erreur stratégique. Nos territoires ont besoin d’un équilibre entre activités de service et de production qui s’entraînent l’une-l’autre. Mais quel maire ou président d’Agglo va désormais travailler à accompagner l’activité de production, s’il doit passer du temps à l’attirer et à limiter son impact environnemental, sans ne plus en avoir de retour fiscal ? On se prépare un chapelet d’agglos qui se battront pour ne plus attirer que des activités de services dans des grosses structures, les seules à rapporter de la taxe ! Neuilly oublie Billancourt !
Voilà, pour moi, NEUILLY DOIT REVOIR SA COPIE
ET C’EST LA RAISON POUR LAQUELLE , JE VOTERAIS LE TEXTE QUI NOUS EST PRESENTE CE SOIR"

Nota : n'oubliez pas de signer l'appel "L'ultimatum climatique" :

lundi 16 novembre 2009

Enquête sur l’identité nationale ? Réforme territoriale ? De qui se moque-t-on ? des Français !!!

Il paraît que les caisses sont vides ou pour mieux dire que le déficit de la France atteint des proportions abyssales !!! C’est peut –être (sans doute ?) vrai….
En ce cas, que vient alors faire cette enquête aux relents nauséabonds et à grand renfort de moyens sur l’ « identité nationale » ?
Certes, pourra-t-on dire que le coût de cette enquête ne représente pas grand chose dans le budget de l’Etat mais lorsqu’on nage en plein déficit, on se passe du superflu non ? car enfin, y-a-t-il une urgence à cette enquête ? que cherche-t-on à montrer ? les français sont –ils tous fait du moule unique de la France Une et Indivisible alors même que la constitution française reconnaît la diversité culturelle sur son territoire ? (il suffit pour s’en convaincre de reprendre l’article 75-1 : « les langues régionales(qui sont comme chacun sait des marqueurs d’identité n.d.r ) font partie du patrimoine de la France » ) Non, cela ressemble fort à une entourloupe intellectuelle : on donne dans la reconnaissance multiculturelle et dans le même temps : on cherche à resserrer les boulons du jacobinisme avec cette « enquête »
Et on dépense encore de l’argent alors que répétons le : « Les caisses sont vides puisqu’on vous le dit » …Elles sont même tellement vides les caisses publiques que tient, on va en remettre un coup pour la décentralisation : eh oui , mesdames messieurs : vous n’ignorez pas l’existence dans l’organisation administrative française du « mille-feuilles » administratif ?(cela c’est vrai )
et bien nous avons trouvé le remède : nous allons créé de nouveaux types de conseillers : les conseillers territoriaux qui seront à la fois des conseillers régionaux et des conseillers généraux et leur nombre sera ainsi réduit de moitié parce vous savez les élus cela coûte : hein ? est-ce bien là le problème : si les élus sont indemnisés c’est bien normal et en les réduisant de moitié y gagnera-t-on franchement ? Les fonctionnaires territoriaux, eux , seront toujours là (heureusement pour eux) et la masse salariale qu’ils représentent n’est-elle pas largement plus importante ? non, tout cela relève bien de l’affichage et de la moquerie pure.
J’ai dit qu’on annonçait un coup « pour la décentralisation » mais on le voit bien déjà avec l’exemple des élus : c’est plutôt un coup contre la décentralisation car la décentralisation c’est le renforcement des régions …
Que restera-t-il donc de l’institution régionale avec ce nouveau statut d’élus ? La crainte est d’autant plus grande lorsqu’on annonce la fin de la clause de compétence générale pour les régions : on nous dit que c’est pour éviter des doublons alors que cette clause sert au contraire de variable d’ajustement et qu’on sait que les doublons se passent souvent et beaucoup au niveau des services de l’Etat. Concrètement en fait les Régions ne devraient plus avoir de moyens d’agir sans se retourner vers l’Etat : C’est donc bien de RECENTRALISATION qu’il s’agit alors même que les Régions sont reconnus comme des échelons pertinents de développement et de lutte contre le réchauffement climatique par l’ONU.
Encore une chose : on nous dit les pays cela ne marche pas alors on va les supprimer… Et bien si les pays cela fonctionne peut-être pas partout mais en certains endroits (regardez la Bretagne) seulement voilà : HORS DE QUESTION DE RECONNAITRE LES SPECIFICITES TERRITORIALES… :
Et on vous lance ensuite la grande enquête sur l’identité nationale comme pour convaincre qu’il y a une seule et unique façon d’être français….en dépit des évidences historiques, en dépit des mentions constitutionnelles…

Vraiment :ON SE MOQUE DE NOUS

samedi 14 novembre 2009

Na zisoñjit ket ar Pobl Vreizh : N'oubliez pas le Peuple Breton

Un article des jeunes de l'U.D.B.



Pour tout savoir sur la campagne d'Europe-Ecologie, pour tout savoir sur l'actualité bretonne, n'oubliez pas le Peuple breton!

Dans le numéro du mois, il est question de la crise du lait, de la réforme territoriale, véritable camouflet à la régionalisation, de cultures avec une interview de Lisardo Lombardia, le directeur du festival interceltique de Lorient, de social avec un article sur Chaffoteaux à St Brieuc, d'international avec un article sur les minorités hongroises en Slovaquie, d'économie avec la marque Stered, d'histoire avec un article de Jean-Yves Eveillard...

Tout ça pour un prix très raisonnable: 3,5€ le numéro. Vous trouvez ça cher? Vous n'avez qu'à vous abonner! C'est encore moins cher: 35€ les 11 numéros soit un gratuit plein tarif. 15€ pour les moins de 25 ans! Ceux qui trouvent ça encore cher ne lisent jamais de magazine!

vendredi 13 novembre 2009

Lâret ho peus : anav gall ? Vous avez dit : identité française ?

Je reproduis ici , in extenso, un communiqué de l'U.D.B sur cette lamentable initiative du gouvernement Sarkozy :
La République française victime d’une crampe identitaire ?

mardi 10 novembre 2009,

Après une campagne présidentielle qui avait vu en 2007 le candidat Nicolas Sarkozy promettre un ministère de l’immigration et de l’identité nationale et la candidate Ségolène Royal prôner le drapeau tricolore dans chaque famille, le débat sur l’identité nationale apparaît comme une tentative de récupération de l’électorat du Front national et une déviation nationaliste du discours politique à la veille des régionales de mars 2010.

Le préambule d’Éric Besson à ce débat est révélateur des trois grandes peurs de la République et de ceux qui lui vouent un culte selon les termes mêmes employés par le ministre :

« Les dérives du nationalisme, le développement de nouvelles formes de communautarisme et de régionalisme, la construction progressive d’une identité européenne, la mondialisation des échanges apparaissent à certains comme susceptibles de remettre en cause l’idée même de Nation. »

Ainsi donc les trois grandes peurs de la France seraient la région, l’Europe, la globalisation. On serait si bien entre soi, sans l’ennemi de l’intérieur et celui de l’extérieur...

Ce que certains appellent l’Universalisme aveugle serait-il en bout de route ? Surtout lorsque cet universalisme promeut ceux qui sont dans un certain moule, un stéréotype assurément universel : un homme blanc, parlant cette langue universelle qu’est le français et appartenant à une catégorie socioprofessionnelle pas trop défavorisée....

Au questionnaire fermé proposé pour ce grand débat, aux symboles d’identification nationale que seraient le drapeau tricolore, la Marseillaise, la République, la langue française, l’UDB préfère les valeurs républicaines que sont la liberté, l’égalité, la fraternité ; l’UDB préfère les valeurs européennes de respect des différences et des identités plurielles résumées dans la devise de l’Union européenne : « Unis dans la diversité »

L’État-Nation tout puissant, qui a atteint son apogée avec l’Empire colonial français quasi autosuffisant, se révèle impuissant face au pouvoir de la finance internationale : délocalisations, plans de licenciements, ingérence des lobbies dans l’exercice du pouvoir, crise et chômage. Pire, l’État-Nation collabore avec le libéralisme, détruit les services publics, fait voter le bouclier fiscal soit 15 milliards d’euros de remise d’impôts accordés chaque année aux 5% des Français les plus riches et accumule les déficits publics, soit 140 milliards d’euros pour 2009 !


Être Français ( La Chanson du Dimanche de l’Avent n°1 )
par lachansondudimanche

Pour l’UDB la réponse à ce désastre humain est la reterritorialisation des activités humaines dans le cadre d’une nouvelle dialectique région-Europe, favorisant des réponses de proximité.

L’UDB dénonce cet État-Nation arrogant qui refuse l’autre dans sa différence et sa singularité ; État-Nation communautarisé qui répond par l’assimilation forcée et la karchérisation à la diversité ethnique, culturelle et linguistique.

Liberté, égalité, fraternité ? ou Charter, karcher et misères ? Si le nationalisme républicain et la fidélité à l’identité nationale prennent le pas sur le respect des droits et des devoirs impliqués par l’appartenance à l’humanité, alors l’humanité est en danger ici même.

Le débat opportuniste imposé par Sarkozy et Besson n’a d’autre visée que de détourner l’attention des vrais sujets. Où est le Plan Marshall promis pour les banlieues ? Où est l’école de l’égalité pour tous avec la fin de la carte scolaire et la formation de ghettos scolaires ? Où est la péréquation entre individus et territoires ? Où est la garantie de moyens de fonctionnement et d’investissement pour les collectivités ? Où est l’anticipation pour le changement climatique et ses drames annoncés, ses migrations contraintes, ses solidarités à inventer ?

A l’identité nationale d’Éric Besson, ancien socialiste, l’UDB préfère les propositions d’Edgar Morin : « Les impératifs d’aujourd’hui d’une politique de civilisation sont la solidarité, le ressourcement identitaire, la convivialité et la moralisation opposés à l’isolement, au cloisonnement, à l’anonymat, à l’irresponsabilité et à la dégradation de la qualité de la vie ».

Pour l’UDB, chanter la Marseillaise ne va pas chauffer les logements des 10 millions de victimes de la précarité énergétique, hisser le drapeau tricolore ne va pas gommer la xénophobie, faire l’apologie de la République ne va pas faire disparaître l’héritage colonial, imposer le français comme langue unique ne va pas imposer la liberté, l’égalité et la fraternité dans les politiques publiques.

Pour l’Union démocratique bretonne,
La porte-parole Mona Bras

dimanche 8 novembre 2009

Ultimatum hin/ ultimatum climatique

Ne laissons pas les pays du Nord se faire dominés par les différents lobbies. Manifestons notre volonté d'une autre agriculture plus respectueuse de l'environnement, d'un système plus respectueux de l'équilibre planétaire pour un monde plus juste et plus solidaire :
"http://www.dailymotion.com/video/xb0gvd_signez-lultimatum-climatique-sur-ww_news">

azezoù Europa -Ekologiezh Breizh e Roazhon an 7 a viz du 2009: ar film

azezoù Europa -Ekologiezh Breizh e Roazhon an 7 a viz du 2009

Formidable journée, ce samedi 7 novembre, aux assises d'Europa Ekologiezh Breizh :
un consensus autour de l'écologie, l'autonomie , la réunification et la diversité culturelle est bien établi désormais avec une phrase retenue de Kristian Guyonvarc'h que je cite de mémoire et qui pourrait devenir un slogan :"Pour l'Ecologie, pour le climat , l'autonomie c'est la vie".
http://jeunes.udb.over-blog.fr/article-350-personnes-hier-a-rennes-a-l-appel-d-europe-ecologie-bretagne-38972510.html