lundi 30 mars 2009

Récupération politicienne de la Réunification

Il n'y a pas si longtemps, je publiais un texte où était affirmé le nécessaire dépassement des clivages politiques pour mener à bien la réunification de la Bretagne.
Hélas, certains tout en clamant publiquement être de cet avis , n'hésitent pas à utiliser la réunification à des fins de basse politique. C'est ce qui s'est passé vendredi 29 mars 2009 au conseil régional de Bretagne administrative où le chef de file de l'UMP Nouveau Centre prenant prétexte du refus en commission d'un voeu irréaliste qu'il avait déposé s'en est pris avec virulence à la majorité qui pourtant met en place depuis 2004 un certain nombre d'actions en faveur de la réunification.
Devant tant de bassesse, je publie ici la réponse de Kristian Guyonvarc'h qui a été personnellement attaqué:

Communiqué de Christian Guyonvarc'h
Le 29/03/09


Réunification administrative de la Bretagne:
halte à la démagogie politicienne!



Le châtelain Dominique de Legge de Kerléan, du haut de sa particule, sautorise à délivrer des leçons de courage et de démocratie (cf. ses proposrapportés dans l édition du 28 mars de Ouest-France). Les Bretons jugerontsi le courage en politique consiste à faire carrière dans le confort douillet du cabinet du maire de Paris et des cabinets ministériels ou à se battre depuis 25 ans, dans le contexte d un Etat jacobin, pour l idée d une Bretagne autonome. Ils jugeront aussi si la démocratie consiste à travestir les faits pour tenter de se faire valoir.
Sur la forme, la motion que D. de Legge a déposée devant le Conseil régional de Bretagne le 27 mars était sans fondement juridique puis qu’elle demandait au président de notre assemblée de prendre seul l’ initiative d un groupe de travail composé de conseillers régionaux et de conseillers généraux de Loire-Atlantique. Le principe de non tutelle entre collectivités étant inscrit dans la Constitution, quand on veut qu’ un texte soit adopté on fait en sorte que sa rédaction le rende juridiquement
recevable... a fortiori quand on est un parlementaire.

Sur le fond du dossier de la réunification administrative de la Bretagne, je rappellerai aux Bretons, sinon à Dominique de Legge qui en a une parfaite connaissance, les éléments factuels suivants:

- jusqu en 2004 le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général de Loire-Atlantique, qui étaient alors dirigés par l UMP, n avaient entamé aucune démarche de rapprochement. Dominique de Legge, conseiller régional depuis 1998, le sait pertinemment. Grâce à la motion que le Conseil régional a adoptée en octobre 2004 et dont j étais l auteur, les deux collectivités ont mis en place au niveau de leurs exécutifs une commission mixte qui a produit des résultats probants: promotion touristique à l
échelle de la Bretagne unifiée, manifestations sportives intégrant désormais la Loire-Atlantique tels les Tours de Bretagne cycliste (1) et à la voile, promotion commune de la Bretagne (nouvelle Maison de la Bretagne à Paris, Saint-Yves, Breizh Touch...), actions à l international (coopération entre collectivités bretonnes et galloises, Semaine de la Solidarité Internationale et Quinzaine du Commerce Equitable), valorisation du patrimoine ( canal de Nantes à Brest, projet d une Route des Marches de Bretagne). Il faut aller plus loin, notamment dans les domaines de l économie et de la
jeunesse, et l action de cette commission mixte ne saurait certes se substituer à la réunification administrative mais elle a le mérite de donner du crédit à cette perspective;
- le 27 mars, quelques heures après avoir tenu leur conférence de presse « improvisée », Dominique de Legge et les élus de son groupe votaient contre la création du nouveau Conseil culturel de Bretagne, aux compétences pourtant élargies à tout sujet se référant à l identité bretonne et dont
la composition inclut explicitement des structures de Loire-Atlantique telles l’ Agence culturelle bretonne et l Université de Nantes;
- si des divergences et des contradictions s expriment à gauche sur le dossier de la réunification et je suis le premier à le déplorer, elle ne sont pas moins fortes à droite contrairement
à ce que D. de Legge voudrait faire croire. Les deux chefs de file de l UMP pour les prochaines régionales se sont exprimés contre la réunification, Roselyne Bachelot en Pays de la Loire et Jacques Le Guen en Région Bretagne (en dépit de sa présence chez le restaurateur Jacques Le Divellec le 10 février dernier), tout comme la sénatrice UMP de Loire-Atlantique, Gisèle Gautier. Quant à Pierre
Méhaignerie, il plaide pour une fusion des deux régions administratives, à l ‘instar du Premier ministre Fillon qui n est pas sans influence dans ce dossier;

- la réunification administrative de la Bretagne n est possible que par l’ adoption d une loi; or, le calendrier législatif est d abord fixé par Nicolas Sarkozy. D. de Legge serait donc plus convaincant quant à la sincérité de son engagement récent en faveur de la réunification administrative s il s adressait publiquement au Président de la République, comme l a fait Jean-Yves Le Drian, pour qu il agisse dans ce sens. On attend toujours...

Il est certain que la réunification administrative de la Bretagne suppose un dépassement du clivage droite-gauche. Hélas, l agitation démagogique de Dominique de Legge n en prend pas le chemin. Les électeurs de la droite démocratique méritent mieux que cette pantalonnade.

Christian GUYONVARC'H

vice-président du Conseil régional de Bretagne
chargé des affaires européennes et internationales

initiateur et membre de la commission mixte
Conseil régional de Bretagne – Conseil général de Loire-Atlantique

Voeu pour la réunification administrative de la Bretagne à Hennebont

Après Cléguéreg, Lorient, Moelan sur mer, Redon , entre autres, c’est à nouveau à l’initiative de l’U.D.B. qu’un texte en faveur de la réunification de la Bretagne a été voté pour la première fois par la commune d’Hennebont le 26 mars 2009. Sur la base d’un argumentaire (voir ci-dessous)présentant la réunification comme légitime de par l’histoire et la culture mais aussi et surtout comme la voie d’avenir pour un développement économique et social plus harmonieux, une maritimité retrouvée permettant de mettre en synergie les ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire, une identification claire à l’international et mobilisatrice à l’interne, la municipalité d’Hennebont a donc voté à l’unanimité le texte qui suit :
Vœu en faveur de la réunification administrative de la Bretagne

Considérant d’une part que :
-Chacun s’accorde à considérer la réalité historique d’une Bretagne recouvrant les quatre départements de l’actuelle Région administrative auquel s’adjoint la Loire-Atlantique.
-Les échanges et partenariats (culturels, touristiques, sportifs) entre la Région Bretagne et la Loire-Atlantique témoignent à n’en pas douter d’une identité et d’une culture communes
- Il ne fait nul doute que la Bretagne réunifiée verra son attractivité économique renforcée en même temps que sa maritimité retrouvée.
Et vu d’autre part :
-le succès de la manifestation du 20 septembre 2008 (10 000 personnes à Nantes pour la réunification),
-le vœu du Conseil Général de Loire-Atlantique du 22 juin 2001,
-les motions du Conseil Régional de Bretagne notamment celle du 8 octobre 2004 et celle du 24 octobre 2008,
-le fait que, depuis 2003, l’article 72-1 de la Constitution donne au Gouvernement ainsi qu’au Parlement la faculté d’initier une consultation de la population à l’échelon d’un département ou d’une région.
Le Conseil Municipal de la Ville d’Hennebont
Demande que dans le cadre de la réflexion sur la réforme des collectivités territoriales, le gouvernement réfléchisse à la question de la réunification administrative de la Bretagne et organise la consultation auprès des populations concernées.
Sylvain Berhault
Conseiller délégué
langue et culture bretonne
et échanges internationaux

Kuzulier-kêr dileuriet evit
Ar Yezh hag ar sevenadur Breizhat
Hag an aferioù etrevroadel.

Arguments pour la réunification de la Bretagne

Ci-dessous une synthèse de différents textes de différents auteurs pouvant servir d':

Argumentaire pour une motion sur la réunification administrative de la Bretagne :

En préambule, je dirais que l’enjeu de la réunification de la Bretagne dépasse les simples clivages politiques. Les élus du Conseil Régional de Bretagne et du Conseil Général de Loire-Atlantique, entre autres, l’ont bien compris puisqu’ils ont voté à l’unanimité à plusieurs reprises des vœux en faveur de la réunification. Ce principe de dépassement des clivages a d’ailleurs été réaffirmé par les élus présents à Saint-Herblain, le dimanche 15 mars 2009 lors de l’assemblée générale de Bretagne Réunie (association militant pour la réunification de la Bretagne et qui compte à l’heure actuelle plus de 5500 adhérents, ce qui n’est tout de même pas rien).
Ensuite, si la légitimité de la demande de réunification trouve naturellement sa source dans l’histoire et la culture, il ne s’agit pas pour autant d’une revendication qui regarde vers le passé a contrario des tenants du statu quo institutionnel qui se satisfont d’une décision arbitraire du régime de Vichy et du Maréchal Pétain.
Revendiquer la réunification de la Bretagne c’est tout au contraire être tourné résolument vers l’avenir, c’est avoir une vision globale des enjeux et un sens de l’anticipation qui doivent guider toute bonne politique régionale. La réunification de la Bretagne est, à n’en pas douter, un des enjeux pour l’avenir économique des bretons (et donc des hennebontais) .Et le développement économique de la région passe nécessairement par une cohésion territoriale formant un trait d’union entre ses habitants, une communauté de destin unie par l’histoire, la culture et le sentiment d’un futur à partager.
On ne peut en effet balayer le souci de réelle cohésion territoriale d’un trait de plume car le problème des territoires est, à l’évidence, au centre de la question sociale : c’est en effet dans le cadre d’un territoire que se mènent les politiques publiques et que se combattent les inégalités. Un territoire cohérent historiquement, culturellement et socialement devient ainsi un véritable espace de solidarité et de démocratie.
Pour en revenir à l’aspect économique, nous devons considérer que les régions fortes et dynamiques en Europe et dans le Monde s’appuient sur une identification claire à l’externe (à l’international) et mobilisatrice à l’interne : Bavière, Catalogne, Ecosse… a contrario d’idées de constructions technocratiques comme un pseudo grand ouest dont certains nous rebattent les oreilles qui n’offre aucune visibilité et qui pour les Américains pourrait être le Far West tandis que pour les Allemands cela serait la Rhénanie (comment pourrions-nous nous y retrouver ?).
Au delà des identités culturelles, des logiques économiques intègrent donc cette dynamique liée à une identification claire et précise : le nombre d’entreprises membres des réseaux « produits en Bretagne » s’étalant sur les cinq départements est de ce point de vue significatif. La Bretagne est un territoire qui fait vendre en Loire-Atlantique.
Mais l’enjeu économique dépasse ce seul département. Du point de vue maritime, le retour de Nantes et de Saint-Nazaire dans la Bretagne est une évidence : Brest, Lorient et Saint –Nazaire ont des convergences maritimes à mettre en synergie. Ces synergies ne seront pas perçues et soutenues dans un grand ouest tel qu’évoqué plus haut où Laval, Le Mans et Angers tournent le dos aux logiques « Atlantique ».
Les élus responsables que nous sommes ne peuvent ignorer le rôle des synergies de territoire dans la résolution des difficultés économiques. Ces synergies sont d’autant plus efficaces qu’elles collent avec le territoire vécu et perçu de l’extérieur.
Face à la crise , une Bretagne entière et forte est donc un excellent outil.
Il convient, en effet, de souligner à ceux qui seraient tenté de dire que la Bretagne même réunifiée serait encore trop petite à l’échelle européenne que l’efficacité d’une organisation territoriale est avant tout une question de compétences et de moyens dans un espace clairement identifié et reconnu et nous pouvons aussi rappeler que la Bretagne réunifiée c’est 4,3 millions d’habitants soit la population de la Norvège ou de l’Irlande et plus que la Belgique.
Quand à ceux qui s’inquièteraient de savoir quelle pourrait être la capitale de la Bretagne réunifiée, nous pourrions d’abord remarquer qu’il convient de faire le distinguo entre la question de la réunification et l’organisation de sa mise en œuvre dont relève le choix de la capitale, que le processus prendra un certain temps pendant lequel il sera possible de réfléchir à la meilleure solution tout en considérant qu’ailleurs dans le monde , il y a parfois plus d’une capitale dans un même pays : une des pistes pouvant donc être : à Rennes , le rôle de capitale administrative, à Nantes celui de capitale économique et à Brest celui de capitale …maritime.
Quand , enfin, à ceux qui estimeraient qu’il vaut mieux songer à développer les coopérations, comment ne pas voir qu’entre Nantes et Rennes, par exemple, ces coopérations se feraient encore plus facilement dans une Bretagne réunifiée et comment ne pas voir qu’elles seraient aussi plus faciles entre territoires clairement identifiés ?

Pour tout ce qui vient d’être dit, parce qu’être partisan de la réunification de la Bretagne c’est se tourner résolument vers l’avenir et vers le progrès, je vous demande donc de vous prononcer tous en faveur de ce vœu pour qu’une consultation populaire soit organisée sur les cinq départements bretons sur la question de la réunification administrative de la Bretagne.

vendredi 13 mars 2009

Mona Bras porte-parole UDB à TREBRIVAN

Trugarez da U.D.B Yaouank :

Fin de l’enquête publique à Trébrivan, présence de Mona Bras

jeudi 12 mars 2009, par Jef

Mona BRAS, porte-parole de l’UDB était présente le mercredi 11 mars à 16.00 heures à la mairie de Trébrivan.

Mona BRAS est venue remettre, le dernier jour de l’enquête publique, sa lettre de doléance au commissaire enquêteur et qui sera ensuite rendue publique.



Enquête publique à Trébrivan
par Jeunes-UDB

"La Confédération Paysanne", "Eau & Rivières de Bretagne" ainsi que la Présidente de notre association "Sous le vent , les pieds sur terre" sont venus déposer leur mémoire à l’occasion de la fin de l’enquête publique.

Yannick JADOT, le candidat Europe-Ecologie pour le Grand Ouest ne pouvant se déplacer, ce jour, a fait parvenir également sa lettre de doléance.

Après le remembrement dévastateur des années 70, Trébrivan lutte, cette fois ci, contre l’invasion de l’industrie porcine.

Donner votre avis sur les propositions du rapport Balladur

Contradiction flagrante avec le sondage "Ouest France" !!


Nouveau sondage "Expression publique.com"

Réunification de la Bretagne 62% !

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Donnez votre avis sur la réforme des collectivités territoriales proposée par le comité Balladur !

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Attention, une fois les réponses commencées,
il faut aller jusqu'au bout.
La deuxième fois, vous aurez le message :
"Vous ne pouvez pas répondre 2 fois de suite à un questionnaire"




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jeudi 12 mars 2009

"Sondage réunification: tel qui riait samedi..."

Une fois n'est pas coutume. Le texte publié ci-dessous n'est pas de l'auteur de ce blog mais émane de cadres de l'U.D.B qui ont analysé avec sérieux le sondage passablement orienté du journal Ouest-France(lien:voir carte à droite)
Je renvoie aussi,ici, à une étude intéressante de la fédération UDB44(cf. titre)
qui a effectué un rapprochement avec un sondage de 2006. Passé outre la différence sur le nombre de sondés : un parrallèle étonnant s'établit entre les adversaires de la réunification augmenté du pourcentage de sondés sans opinion dans le sondage de 2006 avec la somme des partisans du Statu quo ou de l'une des deux formules de fusions proposées dans le sondage de 2009 (Notons à ce sujet qu'en 2006: les fusions de régions n'étaient pas proposés et qu'en 2009:il n'y a plus de "sans -opinion").

mardi 10 mars 2009

Signez la pétition sur la réunification

Pour l'histoire, pour la culture, parce que une région forte clairement identifiée est un atout économique.
NOUS VOULONS UNE BRETAGNE REUNIFIEE DANS SON INTEGRITE

Complément sur le sondage O-F du 07/03/09

Sondage Ouest-France du 07/03/09 : la part des chiffres :

N’accordons-nous pas trop d’importance aux résultats de ce sondage ?
En effet, passé la première surprise d’un chiffre de 1209 sondés pour les deux régions B4 et PDL qui paraît ridiculement bas, nous devons nous interroger au moins sur une répartition équitable de ce chiffre entre les deux régions (voire entre les départements puisque la Loire-Atlantique est , à juste titre, isolée) gage , pour une part, de la « représentativité » des sondés dont se vante le journal Ouest-France.
Comment parvenir à cette équité ? en prenant en compte non pas le nombre d’habitants (ce qui reviendrait à faire voter les enfants) mais le nombre d’électeurs inscrits :
Selon les chiffres des présidentielles 2007 :
Nous avons en B4 : 2 313 685 inscrits et en PDL : 2 517 783 ( en L.A : 892 230)
D’où un total :B4 + PDL de 4 831 468
Soit une proportion d’inscrits B4 sur les deux régions de : 2 313 685 / 4 831 468 = environ 47, 89 %
Ce qui appliqué aux fameux 1209 sondés donne le chiffre de sondés pour B4 de 579 personnes or selon Ronan Le Flêcher seuls 500 habitants de B4 ont été interrogés, ce qui représente tout de même une minoration de près de 16 % .
Cela ne change peut être pas grand chose au résultat final mais en dit long sur la façon dont ce travail a été mené : à la va-vite et en l’absence essentielle d’une certaine rigueur.
Et, encore, là on ne va pas jusqu’à s’étonner de ne pas trouver de personnes sans opinion (sic !) et on ne relève pas non plus la rédaction des questions : la première posée sur le Statu quo étant elle-même très sujette à caution quand on sait que certains habitants des PDL ne connaissent pas leurs départements et que certains habitants de B4 ne savent rien de l’appartenance historique de la Loire-Atlantique à la Bretagne , cela m’étonnerait fort que tous les sondés aient été à même de répondre correctement aux questions car , pour être « représentatifs » , il a bien fallu avoir parmi les sondés des personnes dans la situation ci-dessus évoquée.
Or, comment répondre à un tel sondage si on est pas informé ?

Ceci amène notamment à souligner qu’en cas de référendum, il y a une démarche considérable de pédagogie à mener et que de la façon dont est posée la question dépendra pour une bonne part le résultat.

Mais,en tout état de cause, je plains le journaliste chargé de commenter un tel sondage à l’évidence aussi peu honnête.

dimanche 8 mars 2009

"sondage" redécoupage régional ? o-f 07/03/09

Le sondage ci-dessous mérite quelques critiques tant il est orienté : en-dessous mes critiques adressées le 7 mars 2009 au journal Ouest-France.
Rappelons que le nombre de sondés et la question posée sont susceptibles d'influer directement sur les résultats :








Le sondage paru 7 mars dans le Ouest-France sur le redécoupage régional mérite en effet quelques critiques :
Outre le fait que le chiffre de 1209 sondés me paraît bien faible sur l’ensemble des deux régions administratives : Bretagne à 4 départements et Pays de La Loire, il semble en effet pour une analyse honnête et complète qu’il manque un certain nombre d’éléments.
1) D’abord , observons qu’un résultat sur l’ensemble de la Bretagne historique n’aurait pas été dénué d’intérêt : faute de quoi le sondage perd de sa valeur..
2) Il est ensuite fait un rapprochement entre un sondage de 2006 qui donnait 67% en Loire-Atlantique contre 27 % aujourd’hui mais que savons-nous de la question exacte posée à l’époque et du nombre de sondés ? rien… or le nombre de sondés ainsi que la manière dont la question est posée influent directement sur le résultat.
3) Ensuite, comment ont été répartis entre tous les départements concernés les fameux 1209 sondés ? Si cela s’est fait en proportion du nombre d’électeurs dans chaque département c’est tout à fait correct mais est-ce le cas ? Nous n’en savons rien
Formulons donc alors quelques hypothèses.
a) Loire –Atlantique : 209 sondés 53% = 111 (chiffre arrondi à l’entier supérieur)
Bretagne à 4 : 600 sondés : 48 % = 288
Soit un total de 499 sondés sur la Bretagne historique pour le Statu Quo ce qui représente un pourcentage de 41 % par rapport à l’ensemble des sondés
b) Loire-Atlantique : 100 sondés 53 % = 53
Bretagne à 4 : 500 sondés 48 % = 240
Soit un total de 293 sondés sur la Bretagne historique pour le Statu quo, ce qui représente un pourcentage de 24 % environ par rapport à l’ensemble des sondés.
Soit un écart de 17 points entre les deux exemples et quid dés lors de la fameuse majorité pour le Statu Quo ?
La preuve est donc faite que faute de porter à la connaissance des lecteurs les éléments susmentionnés les résultats avancés ne signifient pas grand chose…
4) Observons, aussi, que la question : « Que les Pays de la Loire et La Bretagne se rassemblent pour former une seule région » peut être comprise comme une forme de réunification :c’est d’ailleurs ce que l’actuel Premier Ministre François Fillon avait répondu lors d’une interview : « Si les Bretons veulent la Réunification qu’on rassemble donc les Pays de la Loire et la Bretagne »,
ce faisant et même ne reprenant que les chiffres cités si on rassemble les résultats de la deuxième et de la troisième question on obtient pour la Bretagne : 32 + 14 soit
46% et pour la Loire-Atlantique 27 +14 soit 41 %.
La très large majorité mise en avant dans le commentaire en faveur du Statu Quo devient tout d’un coup toute relative au moins en Bretagne administrative.

5) Retenons aussi comme élément surprenant, l’absence de « sans-opinions » :il y en a toujours et même si ceux-ci ont été considérés à l’instar des votes blancs ou nuls pour les élections , les chiffres donnés s’en trouvent artificiellement gonflés
En conclusion, faute de la mention des éléments susmentionnés et de la multiplicité des questions , force est de considérer que les résultats de ce sondage ne participent pas à la complète information des lecteurs et paraissent en conséquence relever d’une certaine manipulation.